Total Heaven
Here We Stand
Bordeaux City Rockers
Bordeaux Rock
L'échappée belle
In Foals we trust
Stand Up For Rock'n'Roll
The Dead 60's
En 2005, un album sortait, un album qui sentait les années 70, l'album d'un groupe dont le nom commençait par "The", bref un album comme beaucoup d'autres.
Jusque là rien d'original.
Oui mais, en écoutant on comprend que The Dead 60's, n'ont rien à voir avec les autres.
Bien que le groupe ne soit plus, The Dead 60's laissent derrière eux une belle oeuvre punk/reggae.
Largement influencés par les Clash et les Specials, ces quatres garçons de Liverpool ont recréé cette ambiance syncopée et entraînante du ska à damiers noir et blancs.
Pas tout à fait dans la veine Nutty Sound comme l'étaient Madness et Bad Manners, The Dead 60's, quant à eux jonglent entre dub, punk, et ska notamment sur Ghostfaced Killer dont le titre ressemble étrangement à l'envoûtant Ghost Town des Specials.
Dés Riot Radio, on se met à remuet la tête à la mesure de la grosse caisse martelant un temps binaire dépouillé, typique de ce ska "so british".
L'intro de basse de Red Light nous rappelle que le reggae coule dans le sang de ces quatres jeunes. Cependant, certains crieront au scandale, expliquant que sans cuivres ce ne peut être du ska.
Oui, mais il ne faut pas oublier que les Dead 60's ont d'avantage hérité des Clash que des Specials comme le confirme les nombreux morceaux dub du groupe tels que We Get Low ou encore le titre inédit Too Much TV . Les Dead 60's ont choisis leurs armes et elles ressemblent à celles des Clash ; Guns Of Brixton.
Bien que plus rock et donc en rupture partielle avec le premier, Time To Take Sides, second album de The Dead 60's vaut l'écoute car cette ambiance punk, notamment sur le tube Stand Up, est toujours vivante.
Bref, malgré une courte carrière, The Dead 60's ont écrit une page musicale riche aux influences variées et ont fait bien plus que "du neuf avec du vieux". Ne parlons pas d'eux au passé, nous ne sommes jamais à l'abri d'une soudaine reformation. En tous cas, c'est tout ce que nous souhaitons.
Wolfmother
Le rock revival est souvent mal vu par certains puristes car selons eux, il n'apporte rien de neuf.
Il n'est pas rare de lire que Wolfmother (et bien d'autres) feraient mieux d'inventer le rock de demain plutôt que de réécouter nostalgiques les disques de leurs parents.
Cependant, Wolfmother est loin d'être une bande de mauvais élèves qui regardent la copie de leurs voisins des 70's. Un pied dans le présent et l'autre 35 ans en arrière, les trois Australiens retrouvent avec brio une atmosphère hard-rock psychédélique dont les têtes de proue étaient à l'époque The Doors, Jimi Hendrix, ou carrément Led Zeppelin dont on remarque les influences prononcées tout au long de l'album.
"Dimension", premier morceau de l'album commence sur un crit déchirant ; s'en suit alors une avalanche de sons venus tout droit du ventre des années 70 ; batterie "grassouillette" et bruyante, basse appuyée, guitare avec distorsion sur 10. Malgré cette vague impression de déjà vu, on se laisse volontier guider dans cet univers. Mené par Andrew Stockdale guitariste/chanteur dont la voix ressemble étrangement à celle de Robert Plant, Wolfmother réussit à capter l'auditeur sans jamais le lasser. Basée sur des riffs ultra-simples et sur un rythme ternaire qui donne envie de taper du pied "Woman" présente toutes les caractériques d'un tube. On assiste au retour d'un orgue que l'on n'avait pas vu depuis la fameuse époque notamment dans les morceaux des Doors, de Deep Purple, ou le celèbre "Voodoo Chile" (version jam) de Jimi Hendrix. Bel hommage aussi à Jethro Tull, avec "Witchcraft" qui pourrait être sans aucun doute la B.O parfaite pour un film d'action. "Colossal", "Pyramid" et "Love Train" sont eux aussi animés de la même puissance qui caractèrise le trio australien.
Une fois "Vagabond" terminée, une seule envie nous démange : celle de les voir en concert. Wolfmother a réussi un pari périlleux, celui de faire du neuf avec des bases qui ont déjà fait leurs preuves.
Mais le génie de ce groupe lui permet de sortir sans trop de mal son épingle du jeu. Bravo !